Caius Aérobus

Fin stratège perturbé par les plans compliqués de Tullius Detritus.

Centurion commandant le camp romain d’Aquarium dans La Zizanie, Aérobus doit se plier aux méthodes de l’infâme Détritus pour mettre au pas le village gaulois, ce qui n’est pas vraiment à son goût.

Il est peu de dire en effet qu’il doute de l’efficacité des stratagèmes sournois de son acolyte , qu’il qualifie de «procédés de civils», tandis que lui-même préfère de loin les «beaux combats, le bruit des armes et des buccins».

Et comme ses légionnaires voient en revanche d’un bon œil cette «guerre psychologique» (ancêtre des «frappes chirurgicales»?), dans laquelle excelle tout particulièrement le brillant Savancosinus, la zizanie prévue dans le village gaulois est aussi bien semée dans le camp romain, où Aérobus peine à faire entendre son point de vue.

René Goscinny profite alors des colères à répétition d’un Aérobus auquel Albert Uderzo a donné les traits de Lino Ventura pour lui écrire des envolées lyriques hilarantes, comme si la perspective de donner la parole à un acteur coutumier des dialogues de Michel Audiard avait décuplé son inspiration. René Goscinny confirmera d’ailleurs plus tard son intérêt pour le cinéma en écrivant le scénario et les dialogues du film Le Viager, réalisé par son ami Pierre Tchernia.